Pour rejoindre La Paz depuis Sucre, le plus simple était de prendre l'avion. 40 min de vol au dessus de la Cordillère et une arrivée entre les montagnes sur une piste située à 4000m d'altitude, soit un des aéroports le plus haut du monde (après le Tibet)!
Avec l'altitude, l'oxygène se fait rare et la portance est donc moindre. L'avion a besoin du double de distance pour atterrir et décoller. Ce fut plus facile pour notre petit avion de 50 places. On n'a pas trouvé l’atterrissage aussi spectaculaire que le disait le guide.On embarque dans un petit avion, Aurélia est en flippe! |
Survol de la Cordillère |
La Paz nous fait penser à aucune autre ville visitée jusqu'ici. Elle s'étend sur une altitude de 3200 à 4000m, les plus riches sont en bas, les plus pauvres en haut. Il faut dire qu'à 800m plus haut, le climat est plus difficile.
La Paz est donc une ville qui monte, qui descend, assez bruyante et polluée, mélangeant bâtiments coloniaux abîmés et buildings plutôt moches. Mais La Paz nous a surpris. Elle nous a beaucoup plus plu que ce qu'on avait imaginé.
On nous avait dit qu'en Bolivie on tombe malade à cause de la nourriture ou l'eau au moins une fois... Et bien effectivement, un smoothie probablement mixé avec de l'eau du robinet nous a fait tombé malade le 1er jour. On a tellement bien mangé à Sucre qu'on a relâché notre attention... On s'est donc contenté de se reposer, de faire du shopping (car l'artisanat à La Paz n' est pas cher du tout), de visiter un peu, et d'aller observer la ville enclavée depuis un de ses nombreux points de vue.
On est aussi passé au marché aux sorcières. Etrange marché où l'on trouve des trucs bizarres comme des pierres magiques, des potions mystérieuses mais aussi des foetus de Lama, très prisés. Les habitants enterrent un foetus de Lama sous chaque nouvelle construction... glauque...
Pour repartir de La Paz et aller jusqu'à Copacabana, on a pris un bus local (2€ par personne pour 3h de bus!). On est passé par les hauteurs de la ville, dont le marché de "El Alto", à 4000m. C'est le marché prisé des locaux, ça grouille de partout. Assez compliqué et long pour sortir de la ville.
Notre bus un peu poussif dans les montées |
Toutes les photos de La Paz ICI.
La route de la mort
Nous avons attendu d'être rétablis pour pour attaquer la route de la mort en vélo.
C'est une descente qui démarre à 4700m, pour finir à 2500m. Elle est tristement célèbre car, lorsqu'elle était encore réservée aux véhicules, un grand nombre d'entre eux tombés dans le précipice qui borde la minuscule route, qui n'a pas de barrière.
Elle a été fermée en 2007. Ils ont désormais construit une nouvelle route, plus sûre. La Route de la mort est aujourd'hui quasi dédiée à la descente en vélo. Cela dit, ça reste bien dangereux. En 10 ans, une quinzaine de personnes l'ayant descendue en vélo sont tombées dans le précipice... Autant dire qu'Aurélia n'était que moyennement partante pour la faire. D'autant qu'une semaine avant, nous avons rencontré un italien qui était tombé en la faisant: épaule déboitée, et homoplate cassée pour son pote... Ca faisait deux semaines qu'Alain essayait de convaincre Aurélia, tout à refaire... ;)
Bien équipés avec des protections aux coudes, genoux, et un casque complet, nous démarrons la route de la mort dans un climat de haute montagne: peu de végétations, de la neige sur les sommets, il fait froid et il pleut. Heureusement les 20 premiers km sont les plus simples: de la route asphaltée et une barrière de sécurité. Cette partie est d'ailleurs ouverte aux véhicules.
Ensuite, petite halte snack, avant d'entamer la vraie route de la mort. 33km de descente. Sur cette partie, ce n'est pas de la route mais de la piste caillouteuse. Les rebonds sont partiellement amortis par nos VTT à suspensions hydrauliques.
Sur les starting-blocks de la route de la mort |
La descente est grisante, Alain s'éclate, Aurélia va à son rythme ;)
Au fur et à mesure de la descente, le paysage, magnifique, évolue. On passe de la haute montagne et la neige, à une végétation de plus en plus verte et luxuriante, jusqu'à l'arrivée dans la forêt tropicale.
On déjeune dans un hôtel avec piscine, il fait 30 degré et on est bouffé par les moustiques. Rien à voir avec les maximum 13°c de La Paz. On avait oublié ce qu'était la chaleur après 2 semaines en altitude ;)
Les photos de la route de la mort ICI.
A&A
La Paz, à part sa situation exceptionnelle, n'est pas terrible.Elle ressemble trop à nos villes et pour les autres quartiers, ça parait bien pouilleux. Bravo pour la route de la mort, ça devait être vraiment impressionnant.
RépondreSupprimerBonne route et plein de bisous.