A 8h, nous avons donc RDV pour partir avec notre groupe. Nous sommes 10 au total et serons donc répartis en 2 jeeps. Nous arrivons à la frontière chilienne et comme nous le craignions, la route pour passer en Bolivie est fermée. On ne sait pas trop si c'est à cause des intempéries, on a plus l'impression que c'est une question politique car tout dépend des autorités boliviennes et elles ne semblent pas vouloir débloquer la situation...
Des centaines de gens attendent, comme nous. Nous avons le temps de bien faire connaissance avec notre groupe qui est composé de 2 autre français, 3 suisses, 2 allemandes et 1 australien.
On prend le petit déj à côté de la jeep en attendant que la situation se débloque.
Après plus de 6h d' attente, on nous informe que la route est ouvert, la douane chilienne ouvre donc également, il faut encore patienter pour avoir son tampon de sortie.
Après plus de 7h d'attente au total, nous prenons enfin la route.
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Yeaaahhh on peut partir!! |
On part en minibus jusqu'à la frontière bolivienne à 4300m, pas de problème sur la route, sinon un peu de neige...
Là on rencontre nos chauffeurs avec qui nous allons passer 3 jours et on passe récupérer notre tampon d'entrée en Bolivie (beaucoup plus rapide que côté Chili!).
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Douane bolivienne à 4300m |
Durant ces 3 jours, nous allons passer par les régions du Sud Lipez et de
l'Altiplano, cette dernière étant la plus haute région habitée au monde après le plateau du Tibet. On l'appelle d'ailleurs le Tibet des Andes.
La région du Sud Lipez est désertique, il n'y a presque pas d'habitants tandis que l'altiplano comporte de grandes villes comme La Paz, Potosi.
Dès le début nous nous mettons à boire du maté de coca (on s'est acheté un thermos pour ça!), manger des bonbons de coca et même à mastiquer les feuilles car nous sommes tout de même passer de 2500m d'altitude à San Pedro à plus de 4900m en quelques heures et nous allons dormir à 4300m...
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Feuilles de coca à mettre en boule contre la joue mais à ne pas mâcher |
Heureusement un des deux chauffeurs avait un sac énorme de feuilles de Coca en libre service. Lui même en ajoutait une dans sa bouche toutes les 30 sec!
Sources d'eaux chaudes et geysers
Le premiers jour, le temps est très gris et il fait plutôt froid. Nous ne verrons malheureusement pas la Laguna Verde et sa vue sur le volcan Licancabur. Nous nous arrêtons quand même à des sources d'eaux chaudes pour nous baigner, à 37° ce qui est bien agréable!
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37° à 4300m! |
Ensuite nous allons voir des geysers. Ce sera l'altitude la plus haute, plus de 4900m. A ce moment là on ne s'est plus trop où l'on se trouve entre l'effet de l'altitude et le sol poreux et fumant.
Le soir nous dormons dans un refuge à 4300m avec nos potes de 4x4. Pas de douche, mais nous étions prévenu. Coucher à 21h, on est tous fatigués par l'altitude. Mais ce n'est pas pour ça que l'on va bien dormir. La nuit est difficile pour tout le groupe car l'altitude nous réveille souvent et accélère le rythme cardiaque. Certains se lèvent à 5h du matin n'arrivant pas à dormir. On se rend compte le matin qu'on a pas trop mal dormi par rapport au reste du groupe (merci à la coca qu'on a prise sous toutes ses formes).
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Notre refuge perdu sur l'Altiplano |
Les lagunas
Le lendemain, réveil à 7h30 pour une journée bien chargée. 1ère étape, la Laguna Colorada, lac salé, situé à 4300m, avec sa couleur rouge, ses volcans enneigés, et ses centaines de flamands roses.
Le lac à une profondeur moyenne de seulement 35cm, ce qui fait que les flamands roses viennent s'y reproduire. Sa couleur marron et rouge est dû à des sédiments de couleurs rouges, et à certaines algues qui y vivent.
Dans la même journée, nous verrons 5 autres lagons de différentes couleurs.
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Pause déj |
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Volcan + Lagon + Flamands = paysage de carte postale |
En dehors des lagons, on a vu des cailloux et des paysages plus arides. Notre 4x4 avancait au milieu de ces paysages, souvent sans route ni chemin, dérapant par moments dans le sable et la boue.
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Lieu de villégiature des vigognes |
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L'heure de la sieste, vue sur deux volcans |
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Roches volcaniques aux formes bizarres |
Le soir, nous arrivons dans un refuge situé dans un village cette fois, et plus bas en altitude (3700m). On est en plein dans la période du Carnaval boliven. On décide donc d'aller faire un tour dans le village avec le reste du groupe. Au détour d'une porte de maison, on entend de le musique, on jette un oeil, et là on aperçoit une cérémonie dans une cours de maison. Les boliviens nous aperçoivent également et nous proposent de rentrer se joindre à eux. On aurait été tout seul, pas sur qu'on y soit allés, mais étant un petit groupe, nous nous joignons aux festivités.
Les gens du village se sont réunis pour fêter la Pachamama (la déesse de la fertilité / de la terre). Ils tournent en rond en jouant des instruments de musiques boliviens, essentiellement des flûtes. Dans le dos de certaines femmes, des branchages sont accrochés. D'autres envoient de la bière, en offrande à la Pachamama. Bien sur, Aurélia se fait inviter à danser par l'un d'entre eux. Elle aura le droit à des guirlandes de couleur sur la tête et à quelques pas de danse bolivienne (gros dossier, malheureusement non filmé...).
Tous les habitants sont impliqués dans le carnaval, ils défilent dans les rues et entrent dans les maisons jouer et danser, pendant que des enfants dans la rue envoient de l'eau.
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Au détour d'une rue, 2 lamas dans une maison, normal... |
Le soir on mangera un diner pas très bon et on se couchera comme les poules car réveil prévu à 6h le lendemain!
Salar d'Uyuni
Après une nuit bien plus reposante que la précédente, direction le Salar d'Uyuni, ce qui est censé être le clou de la traversée.
Sur le chemin on s'arrête à un cimetière de train, utilisés autrefois pour le transport des minerais.
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Ambiance Mad Max |
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Conteste d'haltérophilie contre un suisse |
Ensuite, passage par notre agence à Uyuni pour confirmer notre bus pour Sucre le lendemain matin. Mais en arrivant, on nous apprend qu'à cause du carnaval, aucun départ ne serait prévu le lendemain,ce qui nous coincerait dans cette ville pour 3 jours. On se voit pas rester dans cette ville où il n'y a rien à faire. Notre chauffeur nous arrête donc dans la rue où se trouvent les compagnies de bus (il n'y a pas de terminal de bus à Uyuni), et on prospecte les agences. Après quelques recherches, et avoir mis de côté les compagnies de bus les plus douteuses et celles qui partaient le soir même, on arrive à trouver un bus qui part bien le lendemain matin, ouf! En Bolivie, ce qui représente le plus de dangers, ce sont les bus. On essaie donc de ne pas prendre des bus trop pourris.
Une fois le bus réglé, on part pour le Salar d'Uyuni, le plus grand salar du monde. Il couvre 12000km², et au plus profond il atteint 90m! On peut voir le Salar de deux façons : en saison sèche, il est tout blanc et sec, et en saison des pluies il est recouvert d'une fine couche d'eau, ce qui donne visuellement une réflexion parfaite. Par contre en saison des pluies, c'est aussi un problème pour les chauffeurs qui n'arrivent plus à se repérer, on ne peut malheureusement pas allé trop loin sur le salar. 2 semaines plus tôt, 2 jeeps se sont perdues sur le Salar. Les gens ont été retrouvés une semaine plus tard, ils se nourrissaient de la sèves des cactus qui se trouvent sur une île en attendant d'être retrouvés.
A l'entrée du Salar, notre chauffeur nous demande si on préfère être avec d'autres 4x4 ou seuls. Evidemment on choisit seuls. Ils nous arrêtent à un super endroit, où il n' y a pas trop d'eau et où on voit bien le blanc du sel ainsi que la réflexion avec le ciel. Autour de nous c'est magique, d'autant que l'on est accueilli par des vols de flamands roses qui se reflètent sur le lac.On a même le privilège de prendre notre déjeuner au milieu de ce désert blanc.
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Flamands roses |
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Bon, on a fait ce qu'on a pu ;) |
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Notre groupe de 4x4 |
On restera 2h sur le Salar, même si on aurait pu y rester toute la journée tellement c'est beau. Puis retour sur Uyuni en début d'après-midi où nous avons réservé une auberge pour la nuit.
Toutes les photos des 3 jours
ICI.
Carnaval d'Uyuni
Une fois que notre 4x4 nous dépose à Uyuni, on va à l'auberge prendre notre première douche en 3 jours... Puis on se donne rdv avec notre groupe pour aller voir le Carnaval. Très vite, on se rend compte qu'il y a des batailles d'eau et de neige artificielle dans toute la ville. Avec Daniel et Olly de notre groupe, on part acheter des bombes à neige artificielle pour riposter!
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Suisse, France, et Australie, alliés de la bataille d'eau |
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Aurélia sur le champ de bataille |
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C'est la guerre, les petits boliviens contre les gringos! |
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C'est fini, j'ai plus de munitions |
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Esquive de bombes à eau |
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On a pas démérité ;) |
On s'attendait à regarder le défilé, au final on a participé. Bons premiers contacts avec les boliviens. On a mis l'animation sur la place centrale, les habitants étaient mort de rire de voir des gringos se faire attaquer par des dizaines de gamins (certains devaient avoir 3 ans et des pistolets à eau plus gros qu'eux!). On a passé une super après-midi, on s'est bien marré.
On a dit au revoir au 3/4 du groupe qui prenait le bus le soir, mais on en retrouvera certains par la suite.
Toutes les photos du carnaval d'Uyuni
ICI.
A&A
Péripéties , paysages d'un autre monde, jeux avec les locaux, rencontres sympas, que de souvenirs pour combler les journées d'hiver.
RépondreSupprimerNotre terre réserve tant de beautés..
Bonne route et merci de nous faire participer.
Bisous
Des endroits magiques, photos incroyables mais je me répète je sais...que dire si ce n'est que Paris va vous paraître bien fade à votre retour ! quoique d'ici que vous vous installiez là-bas...lol...continuez à vous en mettre plein les mirettes et les nôtres en profitent aussi....des bisous
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