vendredi 22 février 2013

La Paz et la route de la mort

Pour rejoindre La Paz depuis Sucre, le plus simple était de prendre l'avion. 40 min de vol au dessus de la Cordillère et une arrivée entre les montagnes sur une piste située à 4000m d'altitude, soit un des aéroports le plus haut du monde (après le Tibet)!
Avec l'altitude, l'oxygène se fait rare et la portance est donc moindre. L'avion a besoin du double de distance pour atterrir et décoller. Ce fut plus facile pour notre petit avion de 50 places. On n'a pas trouvé l’atterrissage aussi spectaculaire que le disait le guide.

On embarque dans un petit avion, Aurélia est en flippe!
Survol de la Cordillère
La Paz a un emplacement géographique surprenant. Elle est au milieu d'un immense canyon aride, entourée de pic enneigés de plus de 5000m, dont l'un d'entre eux, majestueux, surplombe la ville à plus de 6000m.
La Paz nous fait penser à aucune autre ville visitée jusqu'ici. Elle s'étend sur une altitude de 3200 à 4000m, les plus riches sont en bas, les plus pauvres en haut. Il faut dire qu'à 800m plus haut, le climat est plus difficile.




La Paz est donc une ville qui monte, qui descend, assez bruyante et polluée, mélangeant bâtiments coloniaux abîmés et buildings plutôt moches. Mais La Paz nous a surpris. Elle nous a beaucoup plus plu que ce qu'on avait imaginé.




On nous avait dit qu'en Bolivie on tombe malade à cause de la nourriture ou l'eau au moins une fois... Et bien effectivement, un smoothie probablement mixé avec de l'eau du robinet nous a fait tombé malade le 1er jour. On a tellement bien mangé à Sucre qu'on a relâché notre attention... On s'est donc contenté de se reposer, de faire du shopping (car l'artisanat à La Paz n' est pas cher du tout), de visiter un peu, et d'aller observer la ville enclavée depuis un de ses nombreux points de vue.
On est aussi passé au marché aux sorcières. Etrange marché où l'on trouve des trucs bizarres comme des pierres magiques, des potions mystérieuses mais aussi des foetus de Lama, très prisés. Les habitants enterrent un foetus de Lama sous chaque nouvelle construction... glauque...



Comme on le voit sur les photos, les femmes portent toutes des sortes de baluchon dans leur dos. Elles mettent tout: bébé, animaux, artisanat, courses, etc.

Pour repartir de La Paz et aller jusqu'à Copacabana, on a pris un bus local (2€ par personne pour 3h de bus!). On est passé par les hauteurs de la ville, dont le marché de "El Alto", à 4000m. C'est le marché prisé des locaux, ça grouille de partout. Assez compliqué et long pour sortir de la ville.

Notre bus un peu poussif dans les montées

Toutes les photos de La Paz ICI.


La route de la mort

Nous avons attendu d'être rétablis pour pour attaquer la route de la mort en vélo.
C'est une descente qui démarre à 4700m, pour finir à 2500m. Elle est tristement célèbre car, lorsqu'elle était encore réservée aux véhicules, un grand nombre d'entre eux tombés dans le précipice qui borde la minuscule route, qui n'a pas de barrière.
Elle a été fermée en 2007. Ils ont désormais construit une nouvelle route, plus sûre. La Route de la mort est aujourd'hui quasi dédiée à la descente en vélo. Cela dit, ça reste bien dangereux. En 10 ans, une quinzaine de personnes l'ayant descendue en vélo sont tombées dans le précipice... Autant dire qu'Aurélia n'était que moyennement partante pour la faire. D'autant qu'une semaine avant, nous avons rencontré un italien qui était tombé en la faisant: épaule déboitée, et homoplate cassée pour son pote... Ca faisait deux semaines qu'Alain essayait de convaincre Aurélia, tout à refaire... ;)

Bien équipés avec des protections aux coudes, genoux, et un casque complet, nous démarrons la route de la mort dans un climat de haute montagne: peu de végétations, de la neige sur les sommets, il fait froid et il pleut. Heureusement les 20 premiers km sont les plus simples: de la route asphaltée et une barrière de sécurité. Cette partie est d'ailleurs ouverte aux véhicules.



Ensuite, petite halte snack, avant d'entamer la vraie route de la mort. 33km de descente. Sur cette partie, ce n'est pas de la route mais de la piste caillouteuse. Les rebonds sont partiellement amortis par nos VTT à suspensions hydrauliques.

Sur les starting-blocks de la route de la mort
On se demande bien comment des camions pouvaient passer par là. Il y a des virages super raides d'à peine 3m de large, la montagne d'un côté, le précipice de 900m de l'autre...

La descente est grisante, Alain s'éclate, Aurélia va à son rythme ;)
Au fur et à mesure de la descente, le paysage, magnifique, évolue. On passe de la haute montagne et la neige, à une végétation de plus en plus verte et luxuriante, jusqu'à l'arrivée dans la forêt tropicale.



On déjeune dans un hôtel avec piscine, il fait 30 degré et on est bouffé par les moustiques. Rien à voir avec les maximum 13°c de La Paz. On avait oublié ce qu'était la chaleur après 2 semaines en altitude ;)

Les photos de la route de la mort ICI.

A&A


mercredi 20 février 2013

Sucre, la ciudad blanca

Après les festivités du carnaval à Uyuni, nous partons le lendemain prendre notre bus pour Sucre (à prononcer Sucré) avec Daniel notre ami Suisse qui lui s'arrêtera à Potosi.
Dans le bus, beaucoup de boliviens, très peu de touristes.

Le bus est prévu de partir à 10h30, à 10h32 le chauffeur s'apprête à partir et les gens crient "VAMOS" pour le presser un peu, d'autant qu'il s'arrête n'importe où pour prendre des gens en chemin. Des gens restent debout tout le trajet (4h quand même...), tandis qu'un enfant dort par terre au milieu du couloir de bus.

La route de montagne jusqu'à Potosi, où nous devrons changer de bus, est asphaltée et très jolie. On croise quelques petits villages perdus au milieu de la montagne et beaucoup de lamas.
On arrive à Potosi à l'heure, on dit au revoir à notre ami suisse que l'on le retrouvera à Sucre quelques jours plus tard. Potosi est la ville minière de la Bolivie, située à 4070m d'altitude. Ça ne nous disait pas trop de visiter les mines donc on ne restera pas dans cette ville.

Trajet en bus Uyuni à Sucre

Le chauffeur du premier bus nous dépose à un autre terminal de bus pour aller à Sucre. On nous met dans un petit bus local, pas un touriste à bord, sauf nous. Les boliviens n'arrêtent pas de manger, du mais, de la viande...qu'ils achètent au petits vendeurs ambulants dans la rue. Quand le bus ralentit, hop on ouvre la fenêtre et on est servi!

4h de route plus tard, on arrive par la banlieue de Sucre, qui est moche et sale. Le bus nous dépose à la gare routière et de la on prend un taxi pour rejoindre le centre historique, où est notre B&B. On est rassuré, le centre est beau avec de jolies maisons coloniales blanches. Notre B&B est top, tenu par René, un belge aux petits soins pour nous. Notre chambre est grande et on a une salle de bain privé, ça fait du bien après ces derniers jours, le confort nous manquait un peu!

Sucre est la capitale constitutionnelle de la Bolivie et donc la vraie capitale du pays et non La Paz comme on l'a appris à l'école! Le centre est classé à l'UNESCO du fait de ses nombreuses maisons coloniales. Elle est aussi surnommée la "ville blanche". C'est également une ville universitaire. Elle est très agréable à vivre mais nous a plus fait penser à une ville du nord-ouest argentin comme Salta, qu'à une ville bolivienne.

Comme c'est la période de carnaval, c'est férié en Bolivie pour 2 jours. On arrive quand même à trouver un restaurant pour manger le soir. On attendra plus d'1h notre repas sachant qu'on avait rien mangé de la journée... On a failli perdre Alain tellement il avait faim! ;)

B&B La Casa Verde
Vue sur  Sucre
Vue sur Sucre

Le lendemain matin au petit déj on retrouve avec plaisir Nadine et Bernard qu'on avait rencontrés à San Pedro. On leur avait laissé l'adresse du B&B et on leur avait dit qu'on y serait.
Comme tout est fermé en ville car c'est férié, on part au supermarché faire des courses pour le midi et le soir. On est surpris par le supermarché, super grand et très varié. On se prend une bouteille de vin bolivien, pour goûter!

L'après-midi, il y a du soleil, on va faire un tour en ville, on en profite c'est calme car c'est férié. Heu en fait pas si calme, car qui dit carnaval, dit jeux d'eau. Cette fois on achète des bombes à eau pour riposter. C'est la guerre sur la place centrale!
Nous rentrons nous reposer et sécher chez René, ça fait du bien de ne rien faire! En fin d'après-midi on rencontre Pablo, un étudiant en tourisme avec qui nous voulons faire une excursion le lendemain dans des villages reculés autour de Sucre. Hop c'est réservé pour nous 4!

Le lendemain départ à 8h30. Nous passons d'abord tous les 4 à l'agence Amaszonas acheter nos billets d'avion pour aller à La Paz deux jours plus tard. C'est un petit avion qui fait la liaison, un jet de 50 places. Aurélia est ravie! Mais bon entre 12h de bus de nuit et 40 minutes de vol, on a pas hésité longtemps surtout que les billets d'avion ne sont pas chers.

Une fois cette affaire réglée, on part jusqu'à un ptit village en jeep, à 45min de Sucre. En chemin, Pablo nous parle de son pays, il connait beaucoup de choses, c'est très intéressant. On lui pose plein de questions sur la politique, l'économie, la vie quotidienne, la coca...

Au premier stop on a un très beau panorama sur Sucre et les chaines de montagnes environnantes. Puis Pablo nous montre l'église du petit village. Il n'y a aucun habitant mais lors des cérémonies religieuses, les gens se rassemblent par milliers sur la petite place de l'église. Ils déposent de l'alcool, des feuilles de coca et plein d'autres choses à la statut de la vierge.

Après cette petite pause, nous nous mettons en route pour notre randonnée. 2h30 de marche sur le sentier des incas, que de la descente donc pas trop dur ;)

C'est parti pour le sentier des Incas!



Petite bête très venimeuse, elle tue les serpents en les piquant sur leur tête!


Après la randonnée, nous nous arrêtons dans un tout petit village (on ne se rappelle plus du nom) chez Augustina pour manger une bonne soupe de quinoa avec des pommes de terre et du mais chaud. Dans la maison, il y a également une femme qui tisse, et un homme très âgé qui semble timide, et pleins d'animaux: cochons d'indes (pour les manger!), lapins, poussins, chiens, chats...

Soupe de quinoa pour le déjeuner, préparée par Augustina 94ans, succulent!

Chicha, alcool de mais

Choto, qui vient de se reveiller, et qu'on aurait bien emmené avec nous ;)

Notre chauffeur nous dit de ne pas trop traîner car nous devons encore aller voir le cratère de Maragua et si il pleut ce ne sera plus possible.
On comprend mieux pourquoi le chauffeur nous pressait un peu. La route, qui est en fait de la piste, n'est pas en bon état et en saison des plus elle devient glissante et parfois impraticable.


Passage difficile, on a préféré descendre de la voiture car il y a le précipice de l'autre côté!
On arrive au cratère de Maragua après 50min de virages. Ce n'est pas un volcan mais une formation géologique dont les scientifiques n'arrivent pas à se mettre d'accord sur l'origine. Visuellement, ce sont des sortes de ronds en escargots dessinés sur la roche. Il y a 2 petits villages au milieu de ce cratère et plein de champs de culture (mais, pommes de terre...). Les habitants ne manquent de rien, ils cultivent tout et comme il pleut souvent, tout est vert!

Par contre le cratère est vraiment isolé. Par exemple, pour se rendre à Sucre, les habitants doivent marcher quelques heures pour descendre au village où nous avons déjeuner et de là, ils peuvent prendre un bus local (c'est un camion en fait où tout le monde est entassé derrière) qui passe une fois par jour pour rejoindre Sucre. Ils ne peuvent pas faire l'aller retour dans la journée, et doivent donc passer une nuit à Sucre avant de rentrer chez eux.

Arrivée au cratère de Maragua, les formes en rond  sur la roche au loin
Champs de patates au milieu du cratère

On fait notre petit tour au cratère, on va voir la gorge du diable où il y une grande cascade. En chemin on croise 2 enfants qui sortent les moutons.



Puis il faut repartir car il commence à pleuvoir. Il faut redescendre toute la route de montagne, qui n'est pas bien large et avec de bons précipices... au fameux passage délicat, la jeep s'est embourbée! Heureusement on était descendu et notre chauffeur est un bon pilote, il s'en est bien sorti, ouf on peut repartir.

Après cette bonne journée, on dîne dans le meilleur resto (français) de Sucre. 2 bons filets de boeuf, du vin et des desserts pour 20€ en tout (bon c'est cher pour la Bolivie mais comparé à Paris...)

Le lendemain, il ne fait pas très beau le matin (fichue saison des pluies!), on va au marché, il y a des beaux étalages de fruits et légumes, c'est coloré, ça sent bon et c'est bien organisé : stands de viandes, légumes, épicerie, etc.



Le beau temps se levant nous en profitons pour aller au mirador ainsi que sur les toits de l'église San Felipe de Neri pour faire de belles photos de Sucre.

Sur les toits de l'église San Felipe de Neri




        

           

                                             


                                             

Le lendemain nous nous envolerons pour La Paz.

Toutes les photos de Sucre ICI, et celles du cratère de Maragua ICI.

A&A

samedi 16 février 2013

Trip 4x4 Sud Lipez et Altiplano, du Chili à la Bolivie

A 8h, nous avons donc RDV pour partir avec notre groupe. Nous sommes 10 au total et serons donc répartis en 2 jeeps. Nous arrivons à la frontière chilienne et comme nous le craignions, la route pour passer en Bolivie est fermée. On ne sait pas trop si c'est à cause des intempéries, on a plus l'impression que c'est une question politique car tout dépend des autorités boliviennes et elles ne semblent pas vouloir débloquer la situation...

Des centaines de gens attendent, comme nous. Nous avons le temps de bien faire connaissance avec notre groupe qui est composé de 2 autre français, 3 suisses, 2 allemandes et 1 australien.

On prend le petit déj à côté de la jeep en attendant que la situation se débloque.
Après plus de 6h d' attente, on nous informe que la route est ouvert, la douane chilienne ouvre donc également, il faut encore patienter pour avoir son tampon de sortie.

Après plus de 7h d'attente au total, nous prenons enfin la route. 

Yeaaahhh on peut partir!!

On part en minibus jusqu'à la frontière bolivienne à 4300m, pas de problème sur la route, sinon un peu de neige...
Là on rencontre nos chauffeurs avec qui nous allons passer 3 jours et on passe récupérer notre tampon d'entrée en Bolivie (beaucoup plus rapide que côté Chili!).

Douane bolivienne à 4300m

Durant ces 3 jours, nous allons passer par les régions du Sud Lipez et de l'Altiplano, cette dernière étant la plus haute région habitée au monde après le plateau du Tibet. On l'appelle d'ailleurs le Tibet des Andes.
La région du Sud Lipez est désertique, il n'y a presque pas d'habitants tandis que l'altiplano comporte de grandes villes comme La Paz, Potosi.

Dès le début nous nous mettons à boire du maté de coca (on s'est acheté un thermos pour ça!), manger des bonbons de coca et même à mastiquer les feuilles car nous sommes tout de même passer de 2500m d'altitude à San Pedro à plus de 4900m en quelques heures et nous allons dormir à 4300m...

Feuilles de coca à mettre en boule contre la joue mais à ne pas mâcher
Heureusement un des deux chauffeurs avait un sac énorme de feuilles de Coca en libre service. Lui même en ajoutait une dans sa bouche toutes les 30 sec!

Sources d'eaux chaudes et geysers

Le premiers jour, le temps est très gris et il fait plutôt froid. Nous ne verrons malheureusement pas la Laguna Verde et sa vue sur le volcan Licancabur. Nous nous arrêtons quand même à des sources d'eaux chaudes pour nous baigner, à 37° ce qui est bien agréable!

37° à 4300m!
Ensuite nous allons voir des geysers. Ce sera l'altitude la plus haute, plus de 4900m. A ce moment là on ne s'est plus trop où l'on se trouve entre l'effet de l'altitude et le sol poreux et fumant.



Le soir nous dormons dans un refuge à 4300m avec nos potes de 4x4. Pas de douche, mais nous étions prévenu. Coucher à 21h, on est tous fatigués par l'altitude. Mais ce n'est pas pour ça que l'on va bien dormir. La nuit est difficile pour tout le groupe car l'altitude nous réveille souvent et accélère le rythme cardiaque. Certains se lèvent à 5h du matin n'arrivant pas à dormir. On se rend compte le matin qu'on a pas trop mal dormi par rapport au reste du groupe (merci à la coca qu'on a prise sous toutes ses formes).

Notre refuge perdu sur l'Altiplano

Les lagunas

Le lendemain, réveil à 7h30 pour une journée bien chargée. 1ère étape, la Laguna Colorada, lac salé, situé à 4300m, avec sa couleur rouge, ses volcans enneigés, et ses centaines de flamands roses.





Le lac à une profondeur moyenne de seulement 35cm, ce qui fait que les flamands roses viennent s'y reproduire. Sa couleur marron et rouge est dû à des sédiments de couleurs rouges, et à certaines algues qui y vivent.

Dans la même journée, nous verrons 5 autres lagons de différentes couleurs.

Pause déj

Volcan + Lagon + Flamands = paysage de carte postale

En dehors des lagons, on a vu des cailloux et des paysages plus arides. Notre 4x4 avancait au milieu de ces paysages, souvent sans route ni chemin, dérapant par moments dans le sable et la boue.

Lieu de villégiature des vigognes

L'heure de la sieste, vue sur deux volcans
Roches volcaniques aux formes bizarres
Le soir, nous arrivons dans un refuge situé dans un village cette fois, et plus bas en altitude (3700m). On est en plein dans la période du Carnaval boliven. On décide donc d'aller faire un tour dans le village avec le reste du groupe. Au détour d'une porte de maison, on entend de le musique, on jette un oeil, et là on aperçoit une cérémonie dans une cours de maison. Les boliviens nous aperçoivent également et nous proposent de rentrer se joindre à eux. On aurait été tout seul, pas sur qu'on y soit allés, mais étant un petit groupe, nous nous joignons aux festivités.


Les gens du village se sont réunis pour fêter la Pachamama (la déesse de la fertilité / de la terre). Ils tournent en rond en jouant des instruments de musiques boliviens, essentiellement des flûtes. Dans le dos de certaines femmes, des branchages sont accrochés. D'autres envoient de la bière, en offrande à la Pachamama. Bien sur, Aurélia se fait inviter à danser par l'un d'entre eux. Elle aura le droit à des guirlandes de couleur sur la tête et à quelques pas de danse bolivienne (gros dossier, malheureusement non filmé...).
Tous les habitants sont impliqués dans le carnaval, ils défilent dans les rues et entrent dans les maisons jouer et danser, pendant que des enfants dans la rue envoient de l'eau.

Au détour d'une rue, 2 lamas dans une maison, normal...
Le soir on mangera un diner pas très bon et on se couchera comme les poules car réveil prévu à 6h le lendemain!

Salar d'Uyuni

Après une nuit bien plus reposante que la précédente, direction le Salar d'Uyuni, ce qui est censé être le clou de la traversée.

Sur le chemin on s'arrête à un cimetière de train, utilisés autrefois pour le transport des minerais.

Ambiance Mad Max
Conteste d'haltérophilie contre un suisse
Ensuite, passage par notre agence à Uyuni pour confirmer notre bus pour Sucre le lendemain matin. Mais en arrivant, on nous apprend qu'à cause du carnaval, aucun départ ne serait prévu le lendemain,ce qui nous coincerait dans cette ville pour 3 jours. On se voit pas rester dans cette ville où il n'y a rien à faire. Notre chauffeur nous arrête donc dans la rue où se trouvent les compagnies de bus (il n'y a pas de terminal de bus à Uyuni), et on prospecte les agences. Après quelques recherches, et avoir mis de côté les compagnies de bus les plus douteuses et celles qui partaient le soir même, on arrive à trouver un bus qui part bien le lendemain matin, ouf! En Bolivie, ce qui représente le plus de dangers, ce sont les bus. On essaie donc de ne pas prendre des bus trop pourris.

Une fois le bus réglé, on part pour le Salar d'Uyuni, le plus grand salar du monde. Il couvre 12000km², et au plus profond il atteint 90m! On peut voir le Salar de deux façons : en saison sèche, il est tout blanc et sec, et en saison des pluies il est recouvert d'une fine couche d'eau, ce qui donne visuellement une réflexion parfaite. Par contre en saison des pluies, c'est aussi un problème pour les chauffeurs qui n'arrivent plus à se repérer, on ne peut malheureusement pas allé trop loin sur le salar. 2 semaines plus tôt, 2 jeeps se sont perdues sur le Salar. Les gens ont été retrouvés une semaine plus tard, ils se nourrissaient de la sèves des cactus qui se trouvent sur une île en attendant d'être retrouvés.

A l'entrée du Salar, notre chauffeur nous demande si on préfère être avec d'autres 4x4 ou seuls. Evidemment on choisit seuls. Ils nous arrêtent à un super endroit, où il n' y a pas trop d'eau et où on voit bien le blanc du sel ainsi que la réflexion avec le ciel. Autour de nous c'est magique, d'autant que l'on est accueilli par des vols de flamands roses qui se reflètent sur le lac.On a même le privilège de prendre notre déjeuner au milieu de ce désert blanc.

Flamands roses


Bon, on a fait ce qu'on a pu ;)
Notre groupe de 4x4


On restera 2h sur le Salar, même si on aurait pu y rester toute la journée tellement c'est beau. Puis retour sur Uyuni en début d'après-midi où nous avons réservé une auberge pour la nuit.

Toutes les photos des 3 jours ICI.

Carnaval d'Uyuni

Une fois que notre 4x4 nous dépose à Uyuni, on va à l'auberge prendre notre première douche en 3 jours... Puis on se donne rdv avec notre groupe pour aller voir le Carnaval. Très vite, on se rend compte qu'il y a des batailles d'eau et de neige artificielle dans toute la ville. Avec Daniel et Olly de notre groupe, on part acheter des bombes à neige artificielle pour riposter!

Suisse, France, et Australie, alliés de la bataille d'eau
Aurélia sur le champ de bataille
C'est la guerre, les petits boliviens contre les gringos!
C'est fini, j'ai plus de munitions
Esquive de bombes à eau
On a pas démérité ;)
On s'attendait à regarder le défilé, au final on a participé. Bons premiers contacts avec les boliviens. On a mis l'animation sur la place centrale, les habitants étaient mort de rire de voir des gringos se faire attaquer par des dizaines de gamins (certains devaient avoir 3 ans et des pistolets à eau plus gros qu'eux!). On a passé une super après-midi, on s'est bien marré.
On a dit au revoir au 3/4 du groupe qui prenait le bus le soir, mais on en retrouvera certains par la suite.

Toutes les photos du carnaval d'Uyuni ICI.

A&A